Lorsque les luttes contre le libre-échange se sont organisées dans les années 1980 et 1990, les militant·es devaient se battre contre des retombées hypothétiques. Le néolibéralisme se mettait en place, avec ses promesses de prospérité, alors que s’effondrait l’Empire soviétique et que le « communisme » cessait d’être une menace. Le libre-échange déclenchait dans l’esprit de ses opposant·es de nombreuses craintes, en particulier celle d’un retrait de l’État de ses champs de compétence au profit des grandes entreprises.
Plusieurs de ces craintes se sont malheureusement confirmées. Nous vivons dans un monde plus injuste et subissons des inégalités sociales plus importantes. La concurrence entre les travailleur·euses mine la solidarité entre les peuples et les conditions de travail. Ce modèle exerce de fortes pressions sur les salaires qui stagnent ou qui baissent. Les services publics sont affaiblis, mal financés, victimes de mesures d’austérité, et les nombreuses privatisations, qui ont résulté d’une libéralisation des services, ont créé davantage d’inégalités.
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